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Abattement assurance vie : tout comprendre pour optimiser sa fiscalité

L'assurance vie est un placement apprécié des Français pour sa flexibilité et ses avantages fiscaux. Parmi ces atouts, les abattements permettent de réduire l'imposition lors des rachats ou en cas de transmission du capital. Comprendre leur fonctionnement est essentiel pour optimiser la gestion de son contrat et la préparation de sa succession. Découvrons ensemble les règles et les stratégies liées aux abattements de l'assurance vie.

Fiscalité

Les abattements applicables aux rachats d'assurance vie

Lors d'un rachat partiel ou total de son assurance vie, l'épargnant peut bénéficier d'un abattement fiscal sur les gains générés. Cet abattement annuel est de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple marié ou pacsé soumis à imposition commune. Il s'applique uniquement si le contrat a plus de 8 ans d'ancienneté.

Concrètement, cela signifie que les gains retirés jusqu'à ces montants ne seront pas imposés. Au-delà de ces seuils, les gains sont soumis soit au prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5%, soit à l'impôt sur le revenu selon la situation fiscale de l'épargnant. Les prélèvements sociaux de 17,2% s'appliquent dans tous les cas.

Il est important de noter que ces abattements concernent l'ensemble des contrats détenus. Il n'est donc pas possible de cumuler les abattements en multipliant les assurances vie. Une stratégie d'optimisation consiste à effectuer des rachats partiels réguliers pour profiter de l'abattement chaque année.

Les abattements en cas de transmission du contrat d'assurance vie

L'assurance vie permet de transmettre un capital dans des conditions fiscales avantageuses grâce à des abattements spécifiques. Leur application dépend de l'âge du souscripteur lors des versements :

  • Pour les versements effectués avant 70 ans : chaque bénéficiaire profite d'un abattement de 152 500 € sur les capitaux reçus. Au-delà, un prélèvement forfaitaire de 20% s'applique jusqu'à 700 000 €, puis de 31,25% pour les montants supérieurs.
  • Pour les versements effectués après 70 ans : un abattement global de 30 500 € est réparti entre tous les bénéficiaires. La part excédant ce seuil est soumise aux droits de succession selon le lien de parenté. Les intérêts générés restent exonérés.

 

Le conjoint survivant et le partenaire de PACS sont totalement exonérés de droits de succession, quels que soient les montants transmis. La désignation des bénéficiaires est donc un élément clé pour optimiser la transmission de son patrimoine via l'assurance vie.

Fiscalité de l'assurance vie au-delà des abattements

Lorsque les abattements sont dépassés, les gains retirés ou transmis sont soumis à une imposition spécifique. Deux options existent pour les rachats après 8 ans : le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 7,5% ou l'intégration des gains à l'impôt sur le revenu. Le choix dépend du taux marginal d'imposition de l'épargnant.

En cas de transmission, la taxation varie selon l'âge du souscripteur lors des versements. Pour ceux effectués avant 70 ans, un prélèvement de 20% est appliqué après abattement jusqu'à 700 000 €, puis de 31,25%. Pour les primes versées après 70 ans, les droits de succession classiques s'appliquent après l'abattement de 30 500 €.

Les prélèvements sociaux de 17,2% sont dus dans tous les cas, en plus de l'imposition des gains. Ils sont prélevés soit lors des rachats, soit sur les intérêts du fonds en euros chaque année. Seule la CSG est partiellement déductible en cas d'option pour le barème progressif.

Comment optimiser les abattements sur son assurance vie ?

Pour profiter pleinement des avantages fiscaux de l'assurance vie, quelques stratégies permettent d'optimiser l'utilisation des abattements :

  • Effectuer des versements réguliers et significatifs avant 70 ans pour bénéficier de l'abattement de 152 500 € par bénéficiaire en cas de transmission.
  • Procéder à des rachats partiels échelonnés dans le temps après 8 ans pour utiliser l'abattement annuel sur les gains.
  • Désigner son conjoint comme bénéficiaire pour une exonération totale des capitaux transmis.
  • Répartir les versements sur plusieurs contrats et bénéficiaires pour multiplier les abattements.
  • Privilégier les versements programmés pour lisser dans le temps l'impact fiscal.

Le choix des supports d'investissement a aussi son importance. Les fonds en euros permettent de sécuriser les gains et de programmer sereinement ses rachats ou la transmission future. Les unités de compte offrent des perspectives de rendement plus élevées mais avec une fiscalité moins prévisible.

Comparaison avec d'autres placements : le cas du PEA

Le Plan d'Épargne en Actions (PEA) est souvent comparé à l'assurance vie pour ses avantages fiscaux. Après 5 ans de détention, les gains réalisés sont exonérés d'impôt, seuls les prélèvements sociaux restent dus. Cependant, il ne bénéficie pas d'abattements comme l'assurance vie.

De plus, le PEA est plafonné à 150 000 € et ne permet d'investir que sur un nombre restreint de supports : actions européennes et OPCVM éligibles. L'assurance vie n'a pas de limite de versements et donne accès à une gamme plus large de supports, dont l'immobilier.

Enfin, le PEA ne comporte pas de volet de transmission comme l'assurance vie. Au décès du titulaire, le plan est clôturé et les capitaux intègrent la succession selon les règles classiques. Les deux enveloppes sont donc complémentaires dans une stratégie patrimoniale globale.

Question

Questions fréquentes sur les abattements en assurance vie

Comment déclarer un rachat avec abattement ?
Lors d'un rachat, l'assureur applique automatiquement l'abattement et prélève les taxes dues. Le contribuable doit reporter les montants sur sa déclaration de revenus, dans la case correspondante à l'option fiscale choisie. En cas de doute, les informations figurent sur l'imprimé fiscal unique (IFU) fourni chaque année.

Peut-on cumuler les abattements sur plusieurs contrats ?
Non, les abattements sur les rachats et la transmission s'appliquent à l'ensemble des contrats détenus. Il n'est pas possible de les multiplier en ouvrant plusieurs assurances vie. En revanche, désigner plusieurs bénéficiaires permet bien d'optimiser l'abattement de 152 500 € en cas de décès.

Que se passe-t-il en cas de dépassement des abattements ?
Si les gains retirés ou transmis dépassent les abattements, la part excédentaire est soumise soit au PFL de 7,5%, soit au barème progressif de l'impôt sur le revenu pour les rachats après 8 ans. Pour la transmission, des prélèvements de 20% ou 31,25% s'appliquent après l'abattement de 152 500 €.

Évolutions récentes et perspectives de la fiscalité de l'assurance vie

La loi Pacte de 2019 a apporté plusieurs aménagements à la fiscalité de l'assurance vie. Le critère des primes versées avant ou après 150 000 € a notamment été introduit pour l'imposition des rachats après 8 ans. La flat tax de 30% s'applique désormais par défaut, sauf option pour le barème progressif.

De nouvelles évolutions pourraient voir le jour dans les années à venir. Certains députés proposent de revoir les modalités d'imposition en cas de succession, pour mieux tenir compte des montants transmis. L'alignement de la fiscalité de l'assurance vie sur celle des autres placements est également évoqué.

Pour l'heure, les règles restent stables et l'assurance vie demeure un placement avantageux pour préparer sa retraite ou organiser la transmission de son patrimoine. Avec une gestion adaptée, elle permet de profiter d'une fiscalité attractive, notamment grâce aux abattements sur les gains et le capital transmis.

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